PAX de retour des cayos de Cuba : des travaux qui avancent très vite!


PAX de retour des cayos de Cuba : des travaux qui avancent très vite!
De gauche à droite : Jane Ayala (Directrice de la Communication MINTUR), Michel Bernat (Directeur commercial MINTUR), Iyolexis Correa Lorenzo (Déléguée du ministre du tourisme à Ciego de Avila), Carmen Casa Sanchez (Directrice du bureau de tourisme de Cuba à Montréal), Alexis Trujillo (Premier sous-ministre MINTUR), Renée Boisvert (Vice-Présidente, Produits, Transat) et Franck Oltuski (Vice-Président, Gaviota) posent devant l’aéroport de Jardines del Rey, opérationnel et qui ouvrira officiellement ses portes le 1er novembre.
Hortense des Dorides

Expatriée française au Canada, Hortense des Dorides est une journaliste basée à Ottawa et spécialisée dans le tourisme et l'art de vivre. Parmi ses récents coups de coeur aux quatre coins de la planète, l'Islande, l'Utah, Hawaii ou encore les Bahamas.

À l’invitation de Transat et du Ministère du tourisme cubain (MINTUR), un groupe de journalistes canadiens a pu en toute exclusivité accéder aux cayos cubains touchés par l’ouragan Irma, c’est-à-dire Cayo Coco, Cayo Guillermo et Cayo Santa Maria, des destinations encore fermées aux touristes canadiens. Le but : prendre connaissance des avancements des travaux. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Cubains ont travaillé très, très vite, afin d’ouvrir tous les hôtels pour le 15 novembre. Ils attendent désormais les touristes.

Une image vaut 1000 mots, dit-on. Les photos qui ont circulé juste après le passage de l’ouragan Irma, début septembre, ont été dévastatrices pour l’image de la destination.

melia-cayo-guillermo.jpg Le Meliá Cayo Guillermo

Des débris dans les lobbys des hôtels, des toitures soulevées, des palmiers à terre. À ce moment, début septembre, beaucoup se disent que Cuba aura du mal à se relever et à connaître une saison touristique avec succès cet hiver.

Mais c’était sans compter avec toute la détermination d’un pays et d’un peuple uni qui, il faut le dire, vit du tourisme.

« Si l’ouragan avait fait ce genre de dégât dans un autre pays des Caraïbes, les travaux dureraient plus d’un an, explique Manuel Marrero, le ministre du tourisme cubain. La priorité du gouvernement était la récupération. Nous avons fait que cela pendant 40 jours. Nous sommes très fiers d’avoir accompli ce que nous avons fait. Tous les hôtels seront ouverts pour le 15 novembre. J’ai fait cette promesse aux Canadiens. C’est une garantie. »

Pullman-Cayo-Coco.jpg Le Pullman Cayo Coco

Synergie des employés

Il fallait voir la ferveur des employés lorsque nous arrivions dans les hôtels des cayos! Ils nous ont accueilli avec de grands sourires, parfois même avec quelques larmes tellement l’émotion était forte. Carmen Casa Sanchez, directrice de tourisme de Cuba à Montréal, n’a d’ailleurs pas pu retenir ses larmes à de nombreuses reprises.

« J’avais vu beaucoup de photos. Même si ma famille et mes collègues m’ont rassurée sur la situation, j’étais préoccupée. Retourner à la maison dans ce contexte, c’était très émouvant. »

iberostar-Playa-Pilar.jpg L'Iberostar Playa Pilar

Le peuple cubain, réputé pour savoir faire la fête au rythme endiablé de sa musique, ne s’est pas montré fataliste face à l’adversité. Au contraire, il s’est retroussé les manches. Du serveur, à la femme de ménage, en passant par les managers des hôtels, tous ont apporté leur pierre à l’édifice, dans un seul but : accueillir des touristes le plus rapidement possible, dans des conditions semblables, voire meilleures, à l’avant-Irma.

« Après l’ouragan, nous n’avions pas d’autre choix que de travailler avec acharnement afin de mettre dans les mains de nos clients un meilleur produit », explique Alexis Trujillo, Sous-ministre premier au tourisme.

jardines-del-rey.jpg Le Meliá Jardines del Rey

Comment sont-ils en passe de réussir ce tour de force? De un, grâce à un optimisme débordant et des Cubains travaillants. De deux, des dizaines de nouveaux hôtels étaient en construction dans ces régions. Le gouvernement a donc décidé de suspendre leur construction, a réquisitionné tous les matériaux et a assigné des centaines d’ouvriers à chaque hôtel.

Cayo Coco et Cayo Guillermo

Nous avons ainsi débuté notre itinéraire à l’aéroport Jardines del Rey, situé à Cayo Coco. Transat a nolisé un avion privé pour se rendre sur place, puisque les vols commerciaux n’ont pas encore repris.

Les images de l’aéroport, éventré par les vents violents, avaient fait le tour du monde. Jeudi, nous avons atterri sans encombre sur une piste opérationnelle. Des travaux de peinture sont encore en cours à l’intérieur de l’aéroport, qui ouvrira officiellement ses portes et verra un premier vol commercial (non canadien) atterrir le 1er novembre.

L’autre photo qui avait touché le monde entier montrait deux flamants roses morts. A l’atterrissage, nous avons pu apercevoir des hublots de notre avion des centaines et centaines de flamants roses en vol, tel un nuage tout rose, lors de notre arrivée à l’aéroport de Jardines del Rey. Ainsi, la nature a vite repris ses droits.

pestana-cayo-coco.jpg Le Pestana Cayo Coco

La végétation, durement touchée, reprend peu à peu son exubérance et sa verdure. Après le passage de l’ouragan, plus une feuille ne restait sur les palétuviers de la mangrove. Aujourd’hui, on peut voir que les feuilles ont commencé à repousser, bien aidées par la pluie et une température tropicale.

Les cocotiers ont également souffert. Certains avaient été préalablement élagués pour avoir plus de chance de résister au vent, d’autres sont tombés, d’autres ont été abimés. Le temps, encore une fois, fera son œuvre.

Hotel-Playa-Coco.jpg L'hotel Playa Coco

Les routes de Cayo Coco n’ont pas été endommagées, ni même la jetée entre l’île principale et le cayo, donc l’ensemble de la destination est accessible. D’ailleurs, nous avons croisé quelques touristes espagnols au Sol Cayo Coco. Ils effectuaient un circuit au pays.

1---Melia-Cayo-Santa-Maria.jpg Le Melia Cayo Santa Maria

Sans rentrer dans le détail, on peut dire que chaque hôtel a plus ou moins souffert des vents violents. Les constructions en bois, tels les ranchons, les bars de plage et les palapas, ont dûs complètement être reconstruits ou sont en passe de l’être. La plupart des faux plafonds des lobbys gisaient à terre, les piscines étaient remplies de sable et de débris en tout genre après le passage d’Irma. Aujourd’hui, c’est du passé.

À chaque hôtel visité (Sol Cayo Coco, Melia Jardines del Rey, Pestana Cayo Coco, Melia Cayo Guillermo, Iberostar Playa Pilar et Pullman Cayo Coco), il restait encore quelques petits travaux à faire. Pour l’un, les ouvriers s’attelaient à construire les palapas sur la plage. Pour l’autre, comme le Pullman Cayo Coco qui ouvrira le 15 novembre, les ouvriers finissaient la construction des piscines, complètement refaites.

11- Valentin Perla Blanca.jpg Le Valentin Perla Blanca

Pour beaucoup, ces travaux ont été l’occasion d’améliorer le produit. Par exemple, le Melia Cayo Guillermo s’est refait une beauté et arbore désormais de belles façades blanches, au lieu de son bleu délavé.

Au Pestana Cayo Coco, ils en ont profité pour repeindre l’intérieur des chambres, nous dit cet ouvrier québécois. « Nous réalisons des améliorations que le client régulier de cet hôtel va remarquer », explique Yves Leprohon, à Cuba depuis 17 ans.

14 - Playa Cayo Santa Maria.jpg Playa Cayo Santa Maria

Au Melia Jardines del Rey, ils ont décidé de construire 200 unités d’ombre supplémentaires aux 600 déjà existantes.

Les exemples dans chaque hôtel sont nombreux, que ce soit un nouveau restaurant, des unités de climatisation remplacées ou une peinture rafraichie.

Voici dans le détail les dates d’ouvertures des hôtels de Cayo Coco et Cayo Guillermo.

Dès le 1er novembre, Iberostar Playa Pilar, Meliá Cayo Guillermo, Meliá Jardines del Rey, Sol Cayo Coco, Meliá Cayo Coco, Sol Cayo Guillermo, Sercotel Club Cayo Guillermo, Iberostar Daiquirí, Playa Coco et le Pestana Cayo Coco ouvriront leurs portes.

Il faudrait attendre 15 jours, le 15 novembre, pour pouvoir rester au Pullman Cayo Coco, Colonial Cayo Coco, Iberostar Mojito et Tryp Cayo Coco.

Transat a annoncé la reprise de ses vols et de ses opérations au départ de Montréal vers Cayo Coco (CCC) le 15 novembre prochain. De Toronto, le premier vol s’effectuera le 17 novembre prochain.

Cayo Santa Maria

La situation de Cayo Santa Maria a été plus compliquée pour une raison majeure. La route reliant l’île principale aux différents cayos a été coupée à trois endroits, empêchant l’accès des travailleurs.

Sans-titre-1.jpg Le Dhawa Cayo Santa Maria

« Pendant 11 jours, nous avons utilisé nos catamarans pour amener les ouvriers », précise Carlos Latuff, président du groupe touristique Gaviota, propriétaire des hôtels de Cayo Santa Maria, entre autres. La route a ensuite été partiellement réparée et renforcée, permettant aux petites voitures, puis à des bus, de traverser les nombreux ponts. Au Melia Las Dunas, le directeur de l’hôtel, le Français Laurent Labal, a profité de la fermeture complète de son hôtel pour également y ajouter quelques améliorations bienvenues.

Hotel-Ocean-Casa-del-Mar-(7).jpg Ocean Casa del Mar

« Dans le lobby, nous avons effectué un changement de décoration, plus actuelle. D’ici la fin du mois, 300 chambres auront complètement été repeintes avec de nouvelles couleurs. Nous avons également changé la climatisation dans tous les restaurants, car c’était un problème. »

Au Valentin Parla Blanca, le vent n’a laissé aucune feuille sur les arbres. Et pourtant, lors de notre visite, nous avons pu constater des arbustes en fleurs et des jardins garnis. Ici, l’ouragan leur a amené plus de sable sur la plage et une chienne, qu’ils ont bien évidemment baptisée Irma!

Hotel-Playa-Cayo-Santa-María-(1).jpg Hotel Playa Cayo Santa Maria

Au Dhawa Cayo Santa Maria, ils ont étendu la couverture du wi-fi du lobby à tout l’hôtel.

Fait à noter : le parc hôtelier de Cayo Santa Maria est plus récent que celui de Cayo Coco. Les infrastructures, plus solides, ont donc un peu moins soufferts. Ici, il n’y a peu de toit en tuile, comme à Cayo Coco.

Voici dans le détail les dates d’ouvertures des hôtels de Cayo Santa Maria.

Dès le 1er novembre, Valentín Perla Blanca, Ocean Casa del Mar, Playa Cayo Santa María, Meliá Las Dunas, Meliá Cayo Santa María, Memories Paraíso y Azul, Iberostar Ensenachos, Starfish Cayo Santa María, Meliá Buenavista, Royalton Cayo Santa María et le Dhawa Cayo Santa María. Les équipes travailleront deux semaines de plus sur ces trois hôtels, Golden Tulip Aguas Claras, Ex Warwick Cayo Santa María et le Sol Cayo Santa María pour une ré-ouverture le 15 novembre.

21 - Carmen, le ministre et Rene╠üe.jpg Carmen Casal Sanchez, directrice section tourisme, Bureau de tourisme de Cuba à Montréal, Manuel Marrero, ministre du tourisme cubain, et Renée Boisvert, Vice-Présidente Produits, Transat.

Pour sa part, Transat a annoncé la reprise de ses vols et de ses opérations au départ de Montréal vers Cayo Santa Maria (SNU) le 11 novembre prochain. De Toronto, le premier vol s’effectuera le 14 novembre.

Tout roule à Varadero

Nous avons passé notre troisième journée à Varadero, où c’est, pardonnez mon anglais, « business as usual ». L’ouragan a également frappé la presqu’île, mais avec une moindre intensité. Les clients sont là, sur la plage, dans les hôtels, au restaurant et même sur les terrains de golf.

2---Melia-Marina-Varadero.jpg Le Melia Marina Varadero

L’aspect très positif est le gain de presque 10 mètres de largeur pour de nombreuses sections de plage de la presqu’île.

Au Iberostar Bella Vista, ouvert en mai dernier, il a fallu complètement refaire le lobby ainsi que le dernier étage panoramique.

7---Paradisus-princesa-del-mar.jpg Le Paradisus Princesa del Mar

Au Melia Marina Varadero, où 400 clients sont restés confinés dans une salle de conférence, il ne reste que très peu de traces de l’ouragan. Même la végétation ne semble pas avoir trop souffert.

Une relation privilégiée

Renée Boisvert, vice-présidente produits chez Transat, est venu à Varadero, trois jours après Irma. Pour elle, les Cubains ont produit un immense effort, que ce soit à Varadero ou dans les cayos.

16---Iberostar-Bella-Vista.jpg Iberostar Bella Vista

« J’ai été agréablement surprise, surtout dans les cayos. Oui, ils ont réparé les dommages, mais ils en ont également profité pour accélérer le plan de rénovation. J’ai été vraiment impressionné par le Melia Cayo Guillermo, un produit rajeuni et au goût du jour. A Cayo Coco, le parc hôtelier était plus vieux, donc le changement est vraiment impressionnant. À Cayo Santa Maria, il y avait moins de produits à rénover, car les hôtels sont plus récents. A Varadero, il y a toujours eu des clients, cela ne s’est pas arrêté. La plage m’a vraiment marquée. Pour certains hôtels, c’est un énorme gain de sable! »

6---Sol-Cayo-Coco.jpg Ça travaille fort sur la plage du Sol Cayo Coco

La vice-présidente produits chez Transat fait confiance aux Cubains. « Les premiers touristes des cayos vont être reçus en grand! Les gens ont tellement le goût de les recevoir ! Ils vont bénéficier d’une expérience humaine extraordinaire, riche en histoires post-ouragan.

Pour moi, les dates d’ouverture qu’ils nous ont fourni, cela coïncide avec ce que l’on a vu. Ils seront prêts, je n’ai aucun doute là-dessus. » Cuba représente le troisième marché (25%) dans le Sud pour Transat, après le Mexique (34%) et la République Dominicaine (29%). Sur la destination cubaine, le transporteur met 36% de sa capacité sur Varadero, 22% sur Cayo Santa Maria, 16% sur Cayo Coco/Cayo Guillermo, et 16% sur Holguín.

On laissera le dernier mot au ministre du tourisme cubain, pour qui le Canada représente son marché principal avec plus de 40%. « Ce n’est pas un hasard si mon premier voyage officiel après Irma a été à Montréal et à Toronto, rappelle-t-il. Nous sommes deux pays destinés à travailler ensemble. Nous valorisons et donnons beaucoup d’importance au Canada. La meilleure façon d’aider les Cubains est de venir en tant que touriste à Cuba. »

Indicateur