L'agent en vedette : Frank Neuman


L'agent en vedette : Frank Neuman

Chaque semaine, tous les mardis, nous demanderons à un ou une conseillère en voyages de se livrer au jeu des questions-réponses en leur proposant de parler de voyage autrement... et de leur raconter quelques anecdotes au passage.

Cette semaine, c'est au tour de Frank Neuman, propriétaire de l'agence le Club 45, de se confier.

Depuis quand êtes-vous dans l'industrie ?

Je suis dans l’industrie du voyage au Québec depuis une quinzaine d’années, mais auparavant j’étais déjà dans ce domaine en France.

Quel a été votre premier voyage ?

Si je vous dis que c’est au Club Med, cela vous étonne ? C'étaient pour le ski, au Club Med Zinal ou St-Moritz pour être plus précis. J’ai eu la chance de voyager très jeune avec ma famille. J’en garde des souvenirs mémorables. Je pense que cette formule était idéale pour tout le monde. On passe du temps ensemble, en famille, mais on skie chacun selon son niveau avec ses amis. C’est là que nous avons rencontré des amis qui le sont toujours.

Quel est votre plus beau souvenir de voyage ?

Celui que j’ai fait avec mon père, il y a 18 ans, juste avant que ma femme accouche de mon aîné. Un safari au Kenya d’une semaine. Une des étapes était une nuit dans un Tree House, un hôtel dans un gigantesque arbre devant une étendue d’eau. Je nous revois encore le soir couchant, niché devant notre petite chambre à contempler girafes, hippopotames, antilopes, buffles et phacochères s’abreuver juste sous nous.

La destination chouchou que vous recommandez le plus souvent à vos clients ?

Israël sans aucun doute. Bien loin des clichés peu rassurants que les médias montrent. C’est un pays extraordinaire au sens littéral du terme. On peut le parcourir en une journée mais on peut s’y attarder toute une vie. Il y a tellement de façons de découvrir ce pays si contrasté. 40 minutes seulement séparent la Jérusalem, de Tel-Aviv et pourtant quel décalage ! Les lieux saints des trois grandes religions monothéistes se retrouvent, on marche sur l’histoire le matin, et on sort dans les clubs les plus en vue de la planète le soir ! Qui n’a jamais rêvé de flotter sur la mer Morte ou de plonger dans les plus beaux récifs de corail d’Eilat. Je ne marche même pas de gastronomie et d’oenologie. Je regrette qu’Israël ne soit vendu que comme destination Pèlerinage, il y a tant à proposer en plus. Peu d’agents connaissent réellement la destination. Israël est définitivement un must à faire sur votre liste.

La demande la plus farfelue d'un client ?

Rien de très cocasse. Juste des clients qui pensent que nous possédons les compagnies aériennes ou les hôtels. Que nous pouvons leur offrir des avantages ou des gratuités…

Si vous avez un conseil à donner à quelqu'un qui souhaite devenir conseiller en voyages, quel serait-il ?

Partir, voyager, découvrir le monde et les destinations. On ne vends jamais aussi bien une destination qu’en la connaissant. Le conseiller en voyage est celui que l’on vient contacter pour son expertise. Le voyage est un des plaisirs de la vie. On vend du rêve, mais ce que nous vendons, nous devons le restituer aux clients. Notre but est de ne pas le décevoir. Il faut comprendre ses besoins, ses envies, connaitre son budget et trouver la meilleure formule pour lui. J’ai une vision à long terme avec ma clientèle. Je souhaite que mon conseil soit pertinent et qu’il revienne vers moi pour d’autres voyages.

Quelle serait ''LA" vente que vous rêvez de faire ?

Évidement, la première idée en tant que chef d’entreprise serait qu’un milliardaire ou un heureux gagnant du loto me demande d’organiser pour sa famille et tous ces amis, un tour du monde ou privatiser un hôtel pendant 15 jours. Mais une seconde réponse serait d’organiser le rêve d’une vie pour un couple ou une famille. Être le facilitateur et un catalyseur est une très belle idée.

Un aspect de votre métier que vous aimeriez changer ?

Je crois sincèrement que le métier de conseiller en voyage n’est pas assez mis en valeur. Les conditions d’accès profession sont trop aisées. En une journée vous pouvez devenir agent de voyage si vous lisez le livre sur la réglementation ! Il existe d’excellents agents internes et externes mais un accès trop large à notre profession ouvre la porte à des personnes qui n’ont pas l’expertise. Cela a un impact sur toute la profession. La valorisation de notre métier tient dans le professionnalisme de ses pratiquants. Je suis favorable pour l’avenir à une formation générale diplômante, comme les autres conseillers des autres domaines.


Si vous êtes conseiller ou conseillère en voyages et que vous désirez vous aussi participer à cette chronique, écrivez-nous à salledepresse@paxglobalmedia.com

Indicateur