PAX à destination: Marseille, sereine et plus belle que jamais !


PAX à destination: Marseille, sereine et plus belle que jamais !

À l'occasion du vol inaugural de la liaison saisonnière Montréal-Marseille d'Air Canada Rouge, PAXNouvelles.com a pris part à un voyage de presse afin d'approfondir la deuxième ville de France et l'arrière-pays provençal. Récit en deux temps.

Belle, mythique et dotée d'un climat exceptionnel, il était plus que temps que Marseille se dénude de cette réputation qui l'a longtemps précédée. La ville méditerranéenne n'a plus rien à voir avec l'époque de la « French Connection » des années 60 et 70, et de loin. Quelques jours suffisent pour palper le pouls. Depuis l'époque où les Grecs y introduisaient les vignes et les oliviers, Massalia n'a cessé de se renouveler. Certes, il y a cet accent chantant qui demeure et charme à tous coups. Mais au-delà de ces couleurs emblématiques, telles le pastis, la ferveur des partisans de l'OM ou la bouillabaisse, la cité phocéenne possède ce supplément d'âme qui a tout pour séduire.

Marseille, plus belle que rebelle ... !

C'est une toute autre Marseille que celle foulée il y a vingt ans que j'ai eu la chance d'approfondir. La ville n'a cessé de multiplier les initiatives afin de se positionner parmi les plus grandes métropoles européennes, notamment avec l'apport d'Euroméditerranée, une opération d'envergure d'aménagement et de développement économique engageant la réhabilitation du centre-ville. La revitalisation de la Joliette, avec les quais d'Arenc où s'établit la nouvelle skyline, en un quartier des affaires dynamique et attractif témoigne de cette profonde mutation.

Le résultat est convaincant : le nouveau visage de Marseille se dessine avec des édifices signés de la main de grands noms de l'architecture ; pensons simplement à La Marseillaise de Jean Nouvel, qui a pris racine face à la mer, non loin de la CMA CGM de Zaha Hadid. Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille la méconnue ne cesse depuis de se réinventer.

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Et puis il y a le MuCEM, joyau architectural entre ciel et mer qui s'est niché sur un ancien môle portuaire. Avec sa structure périphérique en béton fibré, évoquant un filet arachnéen ou corallien, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée fascine de l'extérieur. À l'intérieur, ses poteaux aux formes arborescentes, ses jeux continus d'ombre et de lumière, sa dentelure de béton, qui pourtant semble si fine et délicate, subjuguent et invitent à la contemplation. Libre d'accès, sauf pour les expositions permanentes tel que l'a souhaité l'architecte, cet espace se veut poétique et réflexif entre le bleu vert de la mer et le cyan du ciel. Ce n'est pas pour dire: j'y suis retournée deux fois en quelques jours ! Rudy Ricciotti a réussi un coup de maître avec cette œuvre audacieuse, icône emblématique du paysage culturel. Relié par une passerelle aérienne de béton au Fort Saint-Jean, qui veille et protège la ville depuis des siècles, l'ensemble en bordure de mer renvoie une image forte aux bateaux qui pénètrent le port : ici, le moderne côtoie l'ancien. Marseille ajoute à ses 2 600 ans d'histoire cet élan et cette créativité qui lui permettront certainement de se positionner comme la nouvelle Barcelone ou la nouvelle LA.

Attablée à une terrasse du Vieux-Port, quelque chose détonnait de mes souvenirs. Rapidement, j'ai réalisé que l'on n'entendait plus l'oppressant bourdonnement des voitures qui envahissaient jadis la place. Désormais quasi que piétonne, l'artère principale ne laisse plus à la circulation qu'une seule voie, l'espace public se voit assaini au grand bonheur des marchands, des touristes et des guitaristes en soirée. Il s'est aussi doté d'une grande roue et d'un plafond miroir, l'ombrière, de l'architecte Norman Foster, qui reflète la vie qui s'y anime. Et le Ferry Boat, qu'affectionnait Marcel Pagnol, continue depuis 1880 de faire ses allers-retours entre l'Hôtel de Ville et la place aux Huiles.

On prend plaisir à se perdre dans le Panier, plus vieux quartier de la ville. Au détour de ses ruelles colorées, on croisera boutiques emblématiques : savonnerie où confectionner son propre savon de Marseille, Maison de la Boule pour perpétuer l'art de la pétanque, pastis pour s'assurer que la tradition du p'tit jaune perdure une fois de retour à la maison. Les cafés librairies et les boutiques un peu plus bobos ont pris place, mais les airs d'Italie et les accents corses sont toujours là, rendant à ce quartier son âme originelle. Il y a les autres quartiers où il est difficile de se perdre, avec Notre-Dame de la Garde, cette « Bonne Mère » qui veille depuis sa colline et qui surgit parfois au loin. Particulièrement aimé découvrir la Plaine, vivant et prisé des artistes avec son street art, ses épiceries bios, boutiques tendances et le Cours Julien. C'est d'ailleurs sur les terrasses d'excellentes tables et cavistes que l'on découvre que ces Marseillais, jadis rebelles, se laissent gentiment apprivoiser...

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Un art de vivre entre mer et Calanques

Lors de mon passage, la régate des chefs Gourméditérrannée se concluait sur un cocktail dinatoire où nous étions conviés. Ayant pour mission de valoriser le terroir provençal et les produits de la mer, cette association de chefs se fait garante de l'héritage culinaire méditerranéen. Artichauts, encre de seiche, sardines, huile d'olive, ail, poissons, anchoïades, et plats traditionnels sont revisités à leur manière, témoignant d'une cuisine authentique et savoureuse. Quant à l'hébergement, il semble y avoir de tout pour toutes les bourses. Ceux qui n'auront pas les moyens de s'offrir le luxueux InterContinental doivent absolument se payer l'apéro sur la terrasse du bar le Capian. La vue y est imprenable ! Nombreux hôtels épousent les pourtours de la calanque du Lacydon que forme aujourd'hui le Vieux-Port, dont la Résidence du Vieux-Port, avec ses jolies chambres dotées de balcon. D'aucuns préféreront la chaîne branchée Mama Shelter qui vient de poser ses pénates en quartier excentré avec ses chambres aux prix par moment dérisoires, son décor signé Starck et son ambiance festive.

Que ce soit à la plage blanche des Catalans ou à même une crique, le choix ne manque pas pour une baignade improvisée avec 57 kilomètres de façade maritime bordant le littoral. La Méditerranée est là, partout, tel un personnage. Quant à l'heure de l'apéro, véritable institution, nombreux sont les endroits et les occasions. Mais il n'y a sans doute rien de mieux que le rosé à l'heure du coucher de soleil sur un bateau qui tangue doucement dans une petite crique aux îles Frioul, à quelques encablures du Vieux-Port. Le retour en passant près du mythique château d'If avec un arrêt dans le Vallon des Auffes, petit port de pêche au cœur d'une crique, pour y observer les Marseillais qui étirent l'heure de l'apéro à même les quais, s'avère absolument magique !

Avant de quitter la belle pour prendre d'assaut la douce Provence, il faut absolument se rendre une journée à l'est de la ville. Étroites et profondes échancrures au relief accidenté et ciselant les côtes, les calanques et leur blancheur s'y jettent dans la mer. Des paysages époustouflants s'y déploient avec ces criques où la mer bleu marine est clairsemée de turquoise. Certaines sont accessibles en voiture tandis que d'autres, plus confidentielles, se méritent. L'occasion rêvée d'effectuer une randonnée inoubliable à flanc de falaises et d'apprécier vraiment le mistral, ce vent provençal qui caresse la peau et qui enlumine la mer ...

Notre journaliste était l'invitée d'Air Canada, Atout France et Tourisme Provence Alpes Côte d'Azur.

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