PAX à destination: La Martinique gonflée à bloc pour l’hiver… et pour l’avenir!


PAX à destination: La Martinique gonflée à bloc pour l’hiver… et pour l’avenir!

Le Comité martiniquais du tourisme, qui fait une promotion assidue au Québec, multiplie ses efforts sur l’« île aux fleurs » comme sur ses marchés principaux pour hausser ses chiffres d’accueil. La Martinique tient à offrir le meilleur d’elle-même aux vacanciers.

« Fin 2022, nous devrions avoir retrouvé le même niveau de tourisme qu’en 2019 », soulignait la semaine dernière Gaétan Paderna, directeur général par intérim du CMT, rencontré lors d’un voyage de presse auquel participait Pax Nouvelles.

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Le Québec dans la mire

« Nos investissements sur le marché québécois sont les deuxièmes en importance après la France », précisait M. Paderna.

Il semble que cette approche soit payante, et ce, même si la concurrence est rude pour la Martinique avec l’ensemble des destinations soleil, notamment le Mexique.

Comme nous avons pu le constater, sans être les plus présents sur l’île, les Québécois se rencontrent aux quatre coins de la Martinique, dans les hôtels donnant sur une plage comme sur les sentiers de randonnées et les restaurants de bord de mer.

« Ils sont surtout d’une grande fidélité », note Gaétan Paderna. Ainsi, après une première visite, « ils reviennent à la Martinique à 52 % », selon les chiffres les plus récents du CMT.

Les visiteurs québécois passent en moyenne 10 à 11 jours, contre 15 jours pour les visiteurs en général. Toutefois, ils ont les dépenses les plus élevées sur place, soit 1200 € par séjour hors billet d’avion, contre 800 € en moyenne par personne, toutes nationalités confondues.


Gaétan Paderna, directeur général par intérim du CMT


Plus de fréquences aériennes souhaitées

La question des fréquences aériennes entre la Martinique et le Canada est évoquée par Gaétan Paderna qui appelle de ses vœux un meilleur niveau de vols réguliers sur toute l’année depuis Montréal et Toronto.

« On le souhaite, dit-il. Et c’est une priorité pour nous. »

Le défi hôtelier

Avant la COVID, la Martinique avait 3400 à 3500 chambres à offrir – « ce qui était déjà insuffisant », explique Gaétan Paderna. Tout sourire, il ajoute que d’ici 2024, « la capacité hôtelière de la Martinique sera en hausse de 10 % au moins ».

Plusieurs projets sont en effet en cours, notamment aux Trois Îlets, zone sud de l’île très appréciée des touristes. Une centaine de nouvelles chambres y seront disponibles en 2024.

Au Carbet et à l’Anse à l’Âne, deux résidences de tourisme haut de gamme ouvriront également en 2023, avec 60 chambres de plus. Enfin, dès le début de l’an prochain, un nouvel hôtel 4 étoiles de 16 chambres (l’hôtel Sable Bleu) accueillera ses premiers clients.

Actuellement, l’île compte peu de 4 étoiles. Et même si la Martinique ne cherche pas un « positionnement luxe », selon M. Paderna, cet hôtel représentera un ajout de taille, complétant « une gamme déjà élargie de produits hôteliers ».


Vision touristique d’avenir

Le CMT est en pleine réflexion sur un plan d’action pour les prochaines années. Gaétan Paderna a bien voulu en livrer les axes principaux.

L’écoresponsabilité et le respect de l’environnement seront mis de l’avant. « Nous amorçons déjà un virage en ce sens et espérons voir évoluer les professionnels du tourisme dans la même direction », dit-il.

L’amélioration de la qualité de l’offre touristique sera également visée, en poussant à la labellisation des produits et expériences, ce qui a toujours un effet sur le taux de satisfaction des visiteurs.

Le plan d’action ciblera aussi un tourisme qui profite au maximum de Martiniquais et le développement de plusieurs filières déjà bien en place.

Le nautisme est l’une de ces filières et le développement d’infrastructures comme d’activités ou d’évènements nautiques sera à l’honneur. La marina du Marin, la plus grande des Petites Antilles, est un bon exemple de ce que la Martinique peut faire de mieux pour attirer bateaux et équipages.

La filière gastronomie et spiritourisme, déjà forte, doit aussi se structurer davantage et développer des produits, comme des séjours associés à des visites de distilleries et dégustation de rhums.

Le tourisme de nature est un autre volet porteur en Martinique, selon M. Paderna, tout comme le tourisme culturel.


Aéroport et croisières

Le nerf de la guerre, pour attirer des touristes, est souvent le manque de capacité aéroportuaire. À cet égard, la Martinique devrait voir bientôt une amélioration notable avec l’ouverture de sa nouvelle aérogare, prévue pour fin 2023.

Côté croisières, les choses vont aussi bon train. « Nous avons à ce jour 201 escales programmées entre octobre 2022 et mai 2023 », précisait Géraldine Rome, chargée du développement des croisières au CMT.

Rencontrée au « Village croisières » de Fort-de-France, sur le quai de Pointe Simon où était accosté l’Equinox de Celebrity Cruises, Mme Rome jugeait le marché en pleine croissance :

« On est vraiment contents d’avoir récupéré ce niveau d’escales. On a un bon rythme de croisière et on veut faire plus ».

À gauche : Géraldine Rome, chargée du développement des croisières au CMT.


Sans être un gros joueur aux Antilles, la Martinique entend trouver sa place pour attirer les bateaux de croisière, gros ou plus petits, notamment ces « boutique ships » qui s’adressent à une clientèle de luxe.

À Fort-de-France où arrivent les navires, des travaux sont en cours au quai de Pointe Simon pour « la création d’une rampe et d’aménagements d’agrément ».

Parallèlement, au Port des Tourelles, on inaugurait le 3 décembre dernier de nouvelles infrastructures pour les croisiéristes, « plus grandes et plus sécuritaires ».

Ce même jour, on célébrait aussi l’escale inaugurale en Martinique, après deux ans d’absence, du MSC Seaside, l’un des plus gros paquebots de la flotte MSC Croisières.

« Il y a 17 ans que MSC navigue en eaux martiniquaises et son retour méritait d’être souligné. Le Seaside reviendra 20 fois cette année », mentionnait Géraldine Rome.  

Quelque 2,5 M€ ont été investis dans la modernisation du Port des Tourelles, signe que « la croisière est une des priorités majeures » pour l’organisme, comme le soulignait le 3 décembre Bénédicte Di Géronimo, présidente du CMT.

À terme, le CMT vise à « faire de la Martinique une destination croisière de référence dans la Caraïbe ». 


Escale inaugurale du MSC Seaside, le 3 décembre dernier, au Port des Tourelles. De droite à gauche, on reconnaît le capitaine du Dumont-d’Urville (ce navire de Ponant faisait escale aux Tourelles le même jour), Jean-Rémy Villageois, président du Grand Port de Martinique, la représentante de la Préfecture, Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique, Bénédicte di Géronimo, orésidente du Comité martiniquais du Tourisme, Patrick Pourbaix, directeur général MSC Croisières France, Didier Laguerre, maire de Fort-de-France et Phillipe Jock, président de la Chambre de Commerce de Martinique.


Ce reportage fait suite à une invitation du Comité martiniquais de tourisme.


 



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