17 trucs faciles pour détecter une tentative de fraude


17 trucs faciles pour détecter une tentative de fraude
Blake Wolfe

Blake Wolfe est un journaliste primé qui a rejoint PAX après près de 10 ans dans l’industrie de la presse au Canada. En plus de PAX, ses articles ont été publiés dans plusieurs magazines et journaux, notamment par la société d'édition et de média Metroland Media Group, ainsi que le Toronto Sun.

L’industrie du voyage n’est pas exempte de sa part de fraudes. Et les arnaqueurs ciblent autant les entreprises que les consommateurs.

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a constaté qu’en janvier 2016, les fraudes concernant les modes de paiement avaient coûté environ 858 millions de dollars américains à l’industrie chaque année. Les transporteurs aériens ont encaissé environ 639 millions de ces pertes, tandis que les conseillers en voyages et autres détaillants en voyages ont absorbé les 219 millions de dollars restants.

« La fraude ne diminue pas : en fait, elle devient plus sophistiquée », prévient Richard Smart, président et chef des opérations du Travel Industry Council of Ontario (TICO). « Qu’il soit question des agences de voyages, des transporteurs ou des voyagistes, il n’existe pas de secteur qui ne subit pas de fraudes. »

Ce qui se produit

Selon le TICO et l’ACTA, la principale sorte de fraude au sein de l’industrie du voyage est commise à l’aide de transactions sans carte (Card Not Present; CNP), lorsque des fraudeurs utilisent des numéros de cartes de crédit volés pour acheter illégalement des forfaits voyage et autres produits du genre. Les données évoquées par la Canadian Bankers Association et l’IATA permettent de constater qu’en 2015, plus de 537 millions de dollars ont été perdus de cette manière, tandis qu’il est estimé que le montant dérobé à l’aide de cette technique a franchi la barre du milliard de dollars en 2017.

Pour les entreprises, un achat frauduleux effectué à l’aide d’une carte de crédit volée peut entraîner une demande de remboursement de la part de la compagnie émettrice, ce qui oblige le marchand à rembourser le montant exigé.

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Manon Martel, directrice régionale du Québec au sein de l’ACTA, a confié à PAX que l’anonymat présent en ligne a fourni l’environnement idéal pour que ces fraudes puissent se multiplier. « Avec l’arrivée d’Internet, les clients traditionnels qui se rendent en magasin sont peu nombreux, ces jours-ci », mentionne-t-elle. « La fraude prend donc de l’ampleur, tout simplement des suites de notre incapacité à rencontrer tous les clients en personne. »

« Il est de la responsabilité du conseiller de déterminer le niveau de risque avec lequel il est à l’aise avant d’approuver et d’envoyer un billet », dit-elle. « Les photos de cartes de crédit, de permis de conduire, de passeports ou de formulaires d’autorisation de crédit envoyées par télécopieur ou par courriel ne sont pas des documents suffisants pour obtenir une protection contre les demandes de remboursement. »

Quoi surveiller

Vous ne savez pas à quoi ressemble une réservation frauduleuse? L’ACTA a fourni la liste de signaux d’alerte suivante aux conseillers pour garder l’œil ouvert :

  • Les clients utilisent un titre religieux ou médical (« Père Robert » ou « docteur Smith ») pour établir leur crédibilité ou susciter l’empathie.
  • Les clients ont un horaire ou un budget de voyage hautement flexible.
  • Le client ne remplit pas ou ne veut pas remplir un formulaire d’autorisation de carte de crédit.
  • Les destinations de vol sont uniquement à l’étranger.
  • Les clients font référence à des codes d’aéroport, plutôt qu’à des noms de ville (par exemple parler de YYZ à LOS, plutôt que de Toronto à Lagos, au Nigeria).
  • Le passager n’est pas le détenteur de la carte de crédit.
  • Les clients refusent de vérifier l’adresse de facturation de la carte de crédit utilisée.
  • Le client utilise une seule carte de crédit pour réserver plusieurs itinéraires et dates de déplacement, le tout sous plusieurs noms de famille différents.
  • Le client utilise plusieurs cartes de crédit pour payer pour un voyage ou propose plusieurs cartes de paiement si la première carte est rejetée.
  • Le client achète un billet à fort prix pour une tierce partie.
  • Il s’agit du premier point de contact :le client n’est pas un habitué de votre agence.
  • La carte de crédit, le permis de conduire ou le passeport peut uniquement être envoyé par télécopieur ou courriel.
  • Il y a des fautes de frappe.
  • L’indicatif régional est différent.
  • L’adresse ou le numéro de téléphone est faux (cherchez toujours sur Google!).
  • Il est seulement possible de laisser un message téléphonique.
  • L’heure à laquelle la réservation est effectuée est inhabituelle : les fraudes ont souvent lieu entre 2 h et 6 h, lorsque les victimes dorment.
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