
C'est un cap important que vient de franchir la Caribbean Tourism Organization (CTO), surpassant les 30,1 millions de visiteurs pour l'année 2017 engendant 37 milliards $ en revenus, selon Ryan Skeet, directeur par intérim de la recherche chez la CTO.
Il s'agit-là de données hautement évocatrices, sachant que la région a pourtant été mise à mal par une saison des ouragans impitoyable.
Elle ne s'attendait qu'à recevoir 30,1 millions de visiteurs, mais pourtant les chiffres sont allés bien au-delà des prévisions malgré les frasques météo.
"Les nuitées étaient en hausse pour la première moitié de l'année, avec une croissance d'environ 4,8%; il y a eu un ralentissement important en septembre, de toute évidence, pour un recul de 1,7%", explique le directeur. Malgré ce léger retard, c'est une huitième année consécutive de croissance pour la région.
Ce qui ressort des chiffres, toutefois, c'est d'abord l'inégalité des destinations. Si certains pays ont rapporté une croissance dans les deux chiffres (dont Sainte-Lucie à 11%, le Belize à 10,8% et les Bermudes à 10,3%), notamment grâce au renforcement des infrastructures aériennes et d'investissements hôteliers majeurs, d'autres pays plus lourdement affectés par Irma et Maria ont quant à eux enregistré des creux atteignant parfois les 18%.
Les États-Unis demeurent le marché le plus important de la région, avec une hausse de 0,5% représentant la moitié des arrivées globales dans les Caraïbes, soit 14,9 millions de visiteurs ; les Canadiens suivent de près avec une croissance de 4,3% ainsi que les Européens avec 6,2% de hausse pour totaliser 5,8 millions de visiteurs.
"Bien que nous observons certaines tensions géopolitiques et que nous craignons un autre automne mouvementé sur le plan météo, nous projetons une croissance entre 2 et 3% pour l'année 2018", expliquait Ryan Skeet.
Pour le rapport complet en anglais, c'est par ici.