DERNIERE HEURE : Ottawa interdit les croisières en eaux canadiennes jusqu’au 28 février 2022


DERNIERE HEURE : Ottawa interdit les croisières en eaux canadiennes jusqu’au 28 février 2022
Le MSC Meraviglia au port de Québec en octobre 2019.

Le gouvernement du Canada interdit la circulation des navires de croisière transportant 100 personnes ou plus dans toutes les eaux canadiennes jusqu’au 28 février 2022.

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« Les navires de croisière dans les eaux canadiennes présentent un risque pour nos systèmes de santé », affirme le gouvernement.

Jusqu’à 1 M$ d’amende et/ou 18 mois de prison

Les contrevenants à l’interdiction visant les navires à passagers pourraient être passibles, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 M$, d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 18 mois, ou des deux sanctions.

Soulignons que les deux nouveaux arrêtés d’urgence annoncés aujourd’hui par le ministre des Transports, Omar Alghabra, interdisent non seulement la circulation des navires de croisière dans toutes les eaux canadiennes, mais aussi la circulation d’embarcations de plaisance dans les eaux arctiques canadiennes.

Des mesures « justes et responsables »

Les mesures temporaires visant les navires de croisière devaient prendre fin le 28 février 2021. Elles sont donc prolongées d’un an.

« Les interdictions temporaires visant les navires de croisière et les embarcations de plaisance sont essentielles pour continuer à protéger les plus vulnérables parmi nos collectivités et éviter de submerger nos systèmes de soins de santé. Ces mesures sont justes et responsables », a déclaré le ministre Alghabra.

Par conséquent :

  • la circulation des navires de croisière transportant 100 personnes ou plus demeure interdite dans les eaux canadiennes;
  • les embarcations de plaisance utilisées pour des activités axées sur l’aventure demeurent également interdites dans les eaux arctiques;
  • l’entrée dans les eaux côtières de l’Arctique, y compris celles bordant le Nunatsiavut, le Nunavik et la côte du Labrador, demeure interdite aux navires à passagers transportant plus de 12 personnes.

« Une fois ces interdictions en place, les autorités de santé publique pourront continuer à se concentrer sur les questions les plus urgentes, notamment le déploiement du vaccin et les nouveaux variants de la COVID-19 », souligne le gouvernement.

Possibilité d’annuler les arrêtés d’urgence, si…

Le gouvernement du Canada indique qu’il continuera à évaluer la situation et à apporter les changements nécessaires pour garantir la santé et la sécurité de tous les Canadiens.

« Si la pandémie de COVID-19 s’améliore suffisamment pour permettre la reprise de ces activités, le ministre des Transports a la possibilité d’annuler les arrêtés d’urgence », dit-il.

Transports Canada fait valoir que sa priorité absolue est d’assurer la sécurité et la santé des Canadiens et des travailleurs du secteur des transports.

Parallèlement, le gouvernement du Canada souligne continuer de conseiller aux citoyens canadiens et aux résidents permanents d’éviter tout voyage à bord des navires de croisière à l’extérieur du Canada jusqu’à nouvel ordre.

Les mesures ne s’appliquent pas à…

Le gouvernement précise que les mesures annoncées aujourd’hui ne s’appliquent pas aux embarcations de plaisance utilisées par les collectivités locales de l’Arctique « comme moyen de transport essentiel ou pour la pêche, la récolte et la chasse à des fins de subsistance ».

Il n’y a aucune interdiction nationale pour les petits navires de croisière autorisés à transporter 100 passagers et membres d’équipage ou moins.

Par contre, ils doivent respecter les protocoles des autorités sanitaires provinciales, territoriales, locales et régionales en ce qui concerne les délais et les processus relatifs à leur exploitation

L’exploitation des navires à passagers menant des activités essentielles, comme les traversiers et les bateaux-taxis, devra continuer de respecter les directives et les pratiques de santé publique locales, ainsi que les mesures d’atténuation, en vue de réduire le risque de propagation de la COVID-19 et de prévenir des éclosions.

« Il pourrait s’agir de réduire le nombre de passagers, de maintenir l’éloignement physique, d’exiger le port du masque, ainsi que de renforcer les mesures de nettoyage et d’hygiène », illustre le gouvernement.

Les contrevenants à l’interdiction visant les embarcations de plaisance s’exposent à une amende de 5 000 $ par jour pour les particuliers et de 25 000 $ par jour pour les groupes ou les sociétés.

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