Le tourisme animalier peu populaire, révèle la UNWTO


Le tourisme animalier peu populaire, révèle la UNWTO
Christine Hogg

Christine Hogg est éditrice adjointe au contenu numérique. Avant son arrivée chez PAX, elle a obtenu un baccalauréat spécialisé en journalisme à l'Université de Toronto. Après avoir obtenu son diplôme, elle a écrit pour plusieurs publications de voyage tout en parcourant le monde: la plus longue dura trois semaines en Europe et la plus courte seulement 16 heures en Islande.

Il y a deux ans, un éléphant nommé Sambo traversait le Cambodge pour se rendre aux temples d'Angkor Wat, bravant des températures dépassant les 40° Celsius. Elle transportait des touristes sur son dos, visiblement peu sensibilisés au bien-être de l'animal qui les portait vers le haut-lieu touristique ; si bien qu'elle s'est écroulée d'une crise cardiaque à peine à quelques kilomètres de sa destination, la province de Siem Reap.

Ce n'est là qu'un exemple des impacts monstrueusement négatifs du tourisme de masse sur la faune mondiale. Bon nombre d'espèces voient leur habitat naturel rétrécir et s'endommager, les menant inéluctablement à devenir une énième inscription sur la liste grandissante des animaux en voie d'extinction.

Et pourtant, plusieurs touristes continuent de faire la queue pour monter à dos d'éléphant, pour nager avec les dauphins, pour poser un perroquet sur leurs épaules, pour poser au pied d'un tigre, alouette.

À l'occasion de la Journée internationale du tourisme de la UNWTO, l'organisme met en lumière les impacts néfastes et parfois fatals de l'industrie du tourisme sur la faune à travers le monde. 

Ça n'existe pas, une balade éthique à dos d'éléphant

Une étude de la KANTAR démontre que moins de 44% croient qu'une balade à dos d'éléphant est une pratique acceptable, comparativement à 53% il y a seulement trois ans. Une majorité écrasante préfère aussi voir les animaux dans leur environnement naturel (80%), menant ainsi à croire que le tourisme favorisant le respect de la faune est en forte croissance, surtout chez les milléniaux.

La World Animal Protection ne passe pas par quatre chemins elle non plus : elle a indiqué que les balades à dos d'éléphant sont parmi les pratiques touristiques les plus cruelles au monde, sachant que ces gentils géants sont soumis à des traitements brutaux et à de l'épuisement lors de leur entrainement. Bon nombre de vidéos et d'images démontrent hors de tout doute l'horrible traitement auxquels ils sont assujettis.

Des perceptions qui évoluent

Heureusement, la World Animal Protection s'entoure d'entreprises ayant une réelle volonté de préserver ces espèces fragilisées par un tourisme de masse dont la  The Travel Corporation (et ses marques affiliées Contiki et Trafalgar), G Adventures, Intrepid et World Expeditions. 

Suffit de penser à TripAdvisor, également, qui ne liste pratiquement plus aucune attraction touristique faisant la promotion mercantile des animaux.

Et si certains voyagistes continuent d'offrir des activités aux thématiques animales à leurs clients, particulièrement en Asie, plus de 200 ont toutefois signé un accord interdisant la promotion des balades à dos d'éléphant, par exemple.

 « En comparaison aux générations précédentes, les milléniaux et les Z sont plus soucieux et empathiques des causes sociales et écologiques. Ils sont plus enclins à dénoncer les pratiques inhumaines et néfastes sur la faune à travers le monde. Contiki est fière de travailler côte à côte avec la World Animal Protection, pas simplement pour faire notre part, mais pour s'assurer que notre planète puisse continuer de nous offrir des expériences aussi incroyables. C'est ça, la réelle puissance des voyages », déclarait Sheralyn Berry, présidente de Contiki Canada.

Indicateur