Sommet sur la reprise du secteur aérien: les transporteurs et les aéroports réagissent favorablement


Sommet sur la reprise du secteur aérien: les transporteurs et les aéroports réagissent favorablement
Le Sommet sur la reprise du secteur du transport aérien du ministre Omar Alghabra. [CAC / Twitter]

Les transporteurs aériens membres du CNLA (Conseil national des lignes aériennes du Canada) et les aéroports du Canada représentés par le CAC (Conseil des aéroports du Canada) se montrent confiants à la suite du « Sommet sur la reprise du secteur du transport aérien » auquel ils ont participé hier (24 novembre) à l’invitation du ministre des Transports, Omar Alghabra.

LIRE PLUS – Le «Sommet sur la reprise du secteur du transport aérien» du ministre Alghabra a eu lieu 


Le CNLA, qui représente Air Canada, Air Transat, Jazz Aviation LP et WestJet, se félicite de ce que les discussions lors du Sommet aient porté sur « un certain nombre d’éléments clés qui seront cruciaux pour une forte reprise du transport aérien », comme :

  • les investissements dans les infrastructures,
  • les responsabilités partagées
  • la transparence dans l’ensemble de l’écosystème du transport aérien,
  • la durabilité environnementale,
  • l’innovation technologique,
  • les frais et redevances,
  • la formation et besoins en main-d’œuvre…

« Et surtout, optimiser une expérience de voyage sûre et agréable pour les passagers », mentionne le Conseil.

LA priorité absolue des compagnies aériennes...

À cet égard, Jeff Morrison, président et chef de la direction du CNLA, insiste :

« Alors que nous nous efforçons de nous remettre de la pandémie, la priorité absolue des compagnies aériennes canadiennes est d’assurer une expérience de voyage sûre et efficace aux millions de passagers qui comptent sur les compagnies aériennes canadiennes pour leurs besoins de voyage.

Mettre les recommandations en pratique

Le CNLA veillera maintenant à ce que les recommandations formulées dans le cadre du Sommet soient appliquées.

« Nous entendons continuer à travailler avec le ministre Alghabra, le gouvernement du Canada et d’autres intervenants pour mettre en pratique les principales recommandations entendues lors du sommet d’aujourd’hui, afin d’améliorer l’expérience des passagers », conclut M. Morrison.

Le CAC veut tirer des leçons de la pandémie

Après plusieurs mois marqués par la congestion des aéroports canadiens, le CAC s’est pour sa part dit ravi de « discuter des leçons tirées de la pandémie de COVID-19 » dans le cadre du Sommet du ministre Alghabra.

Affirmant avoir « assidûment cherché à innover et à améliorer l’expérience des passagers dans les aéroports » tout au long de la pandémie, le CAC reconnaît néanmoins que celle-ci a été « une période difficile pour le secteur du voyage et du tourisme, perturbant la superpuissance mondiale de l’aviation ».

L’expérience pandémique, non représentative de l’excellence canadienne

« L’impact de la pandémie sur l’expérience aéroportuaire du Canada ne devrait pas servir à évaluer la qualité du modèle aéroportuaire canadien », prévient toutefois le CAC, en plaidant que « les aéroports du Canada [comptent] parmi les meilleurs aéroports du monde ».

Selon le Conseil, les aéroports du Canada ont fait des progrès considérables depuis les pires moments de la pandémie, « mais beaucoup de chemin reste à faire », convient-il.


Le dialogue est ouvert

« Nous devons, en tant qu’industrie, continuer à travailler avec le gouvernement et tous les acteurs de l’écosystème pour trouver des solutions mutuellement bénéfiques », déclare le CAC, en se félicitant de ce que « le Sommet sur la relance du secteur aérien a ouvert le dialogue ».

Dans le cadre du Sommet, le CAC a ainsi proposé plusieurs mesures pouvant être adoptées par l’industrie et ses partenaires gouvernementaux – « pour nous aider à répondre aux attentes des passagers, à améliorer l’expérience aéroportuaire et à réduire la pression sur les aéroports ».

« Nous espérons qu’en poursuivant la conversation au cours des prochains mois, nous pourrons faire en sorte d’améliorer l’expérience des déplacements aériens pour tous les Canadiens ainsi que nos visiteurs », conclut le CAC.

Ci-dessous, nous reproduisons les mesures proposées par le CAC.


●   Investissements dans les infrastructures : Privés des revenus des frais d’utilisation, les aéroports canadiens ont contracté une nouvelle dette de 3,2 milliards de dollars pour continuer à offrir des services essentiels au cours de la pandémie. Le remboursement de cette dette et le paiement d’un loyer différé au gouvernement fédéral rendront difficile le financement des projets d’infrastructure qui sont essentiels aux opérations aéroportuaires. Réinvestir les paiements de loyer pour tous les aéroports au cours de la prochaine décennie permettrait de libérer des milliards de dollars qui pourraient être utilisés pour ces projets. De plus, le gouvernement devrait mettre en place des programmes de financement pour l’écologisation des actifs aéroportuaires et recapitaliser le Programme d’aide aux immobilisations aéroportuaires (PAIA) pour soutenir les infrastructures des petits aéroports du Canada.

●   Accélération de l’adoption de solutions numériques : Il est essentiel que l’industrie collabore avec le gouvernement pour optimiser l’expérience des passagers aux frontières et aux points de contrôle de sécurité. Nous avons besoin d’un soutien coordonné pour mettre en oeuvre de nouvelles technologies, telles que la reconnaissance faciale et des programmes pour voyageurs dignes de confiance, qui peuvent favoriser une circulation plus fluide.

●   Partage des données : L’obligation de partager les données dans l’ensemble de l’écosystème de l’aviation au Canada aiderait les aéroports canadiens à mieux servir les passagers, à prendre des décisions d’investissement plus éclairées et à rester plus compétitifs. L’Europe et les États-Unis procèdent ainsi et tirent profit d’un processus décisionnel de meilleure qualité et d’une meilleure réponse aux opérations prévisibles et imprévisibles.

●   Établissement de normes de niveau de service à chaque étape du déplacement : Les aéroports veulent travailler plus étroitement avec tous les intervenants du secteur de l’aviation pour servir les voyageurs; toutefois, l’établissement de normes de niveau de service exige aussi trois ingrédients clés : la divulgation des données, la responsabilisation des intervenants et la mise en place de cadres de collaboration.



 


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