Le 1er vol long-courrier d’Air France avitaillé de SAF atterrira à YUL aujourd’hui
- Aviation
- 18-05-2021 12:14
- Pax Global Media

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Parti de Paris-Charles de Gaulle à 15 h 40, le vol Air France 342 qui atterrira à Montréal-Trudeau à 16 h 25 marque une première à plusieurs égards dans l’histoire de la compagnie.
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En effet, ce vol assuré par un Airbus A350-900 est le premier vol long-courrier d’Air France à être avitaillé avec du carburant aérien durable (SAF – Sustainable Aviation Fuel).
En outre, c’est aussi le premier vol avec un biocarburant totalement produit en France (Total) et le premier vol avec ce type de carburant au départ de l’aéroport de Charles-de-Gaulle.
L’incorporation de SAF à hauteur de 16% sur ce vol permet d’éviter l’émission de 20 tonnes de CO2.
Pourquoi Montréal ?
Pourquoi Montréal a-t-elle été choisie par Air France-KLM et ses partenaires (Total, Groupe ADP et Airbus) comme destination de ce vol « historique » ?
« Air France et KLM sont présentes au Canada depuis plus de 70 ans. Montréal est une des escales long-courrier les plus importantes du réseau d'Air France. Elle est également la première à avoir intégré dans son équipe un responsable du Développement durable dédié à l’engagement du Groupe à réduire l’impact environnemental de son activité et à offrir à ses clients un voyage responsable », explique Air France-KLM.
La société précise avoir aussi tenu compte du fait que Montréal est le siège de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI), qui œuvre dans le cadre du CORSIA (Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale), un régime mondial qui soutient l’utilisation de carburants alternatifs durables.
Décarboner le transport aérien
Par voie de communiqué, Air France-KLM souligne que ce vol concrétise l’ambition de décarboner le transport aérien et de développer une filière française de production de carburants aériens durables, prérequis indispensable à la généralisation de leur utilisation dans les aéroports français.
On précise que les biocarburants peuvent être incorporés sans qu’aucune modification ne soit apportée ni aux infrastructures logistiques de stockage et de distribution, ni aux avions, ni aux moteurs.
Leur utilisation progressive à l'échelle mondiale doit permettre de diminuer de façon significative les émissions de CO2 du transport aérien, en lien avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.
« En développant et en soutenant ainsi la première étape d’une filière française de carburant aérien durable, Air France-KLM, Total, Groupe ADP et Airbus montrent la voie pour faire de la France un pays moteur de l’innovation, au service de la transition énergétique et environnementale », affirment Air France-KLM et ses partenaires.
La législation française prévoit aujourd’hui l’incorporation de 1 % de biocarburant de ce type sur tous les vols au départ de France à partir de 2022, en amont de l’ambition d’incorporation progressive (à hauteur de 2 % à horizon 2025 et de 5 % à 2030) qui sera portée dans le cadre du Green Deal européen.
Air France-KLM et ses partenaires mentionnent que le vol d’aujourd’hui illustre également la complémentarité des leviers de réduction de l’empreinte environnementale : carburant aérien durable, avion de dernière génération et électrification des opérations au sol. L’Airbus A350 utilisé consomme 25% de carburant en moins que ceux qu’il remplace.
Parallèlement à cette opération, Airbus mène plusieurs séries de tests afin de certifier en vol les avions de ligne avec 100% de biocarburant aérien durable dans les prochaines décennies.
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