La limitation du nombre de vols à YYZ punit le public voyageur, selon Unifor
- Aviation
- 10-03-2023 12:07
- Pax Global Media

Alors que l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA) entend limiter le nombre de vols à Toronto Pearson en réponse à la saturation de l’aéroport durant les périodes de pointe, le syndicat Unifor dénonce cette décision.
Celle-ci ne répond pas aux attentes des passagers et des travailleurs à l'approche de la semaine de relâche du mois de mars et de l'intense saison estivale, affirme Unifor.
Pourquoi restreindre l'offre plutôt que de répondre à la demande ?
« La GTAA punit le public qui voyage en limitant les vols et les services, ce qui constitue une solution de fortune à la saturation des aéroports, au lieu de régler le problème en mettant en œuvre des solutions de bon sens afin d'améliorer la qualité des emplois et d'embaucher les travailleuses et travailleurs nécessaires », déclare la présidente nationale d'Unifor, Lana Payne.
Elle ajoute :
« Nous devons mettre fin au chaos qui règne dans les aéroports, mais une limitation du nombre de vols ne fait que restreindre l'offre au lieu de répondre à la demande. Au fond, il s'agit d'une incapacité à maintenir l'attractivité du secteur de l'aviation pour les travailleuses et travailleurs. »
Unifor rappelle que la GTAA a annoncé les limites pour la première fois en août 2022, à titre de mesure provisoire visant à limiter les besoins en matière de manutention des bagages et de contrôle de sécurité aux heures de pointe.
« Le fait que le plan n'ait pas évolué depuis son annonce initiale l'été dernier montre le peu d'efforts déployés par le gouvernement et le secteur pour résoudre les problèmes sous-jacents. Ces mesures ne font qu'attiser la colère et la frustration des voyageuses et voyageurs. Ce n'est pas en imposant une limite aujourd'hui que l'on soulagera la pression qui pèsera sur le transport aérien demain », insiste Mme Payne.
De vieux problèmes... exacerbés par la pandémie
Selon Unifor, les problèmes auxquels le secteur est confronté ne sont pas nouveaux, mais ils ont été exacerbés par les décisions prises pendant la pandémie, consistant à traiter la main-d'œuvre comme un produit jetable au lieu de la respecter pour le travail qu'elle accomplit.
Le syndicat rappelle avoir appelé à maintes reprises le secteur de l'aviation à modifier ses stratégies de main-d'œuvre défaillantes au fil des années – notamment en mettant un terme à la pratique du transfert de contrat et en versant un salaire décent aux travailleuses et travailleurs des aéroports.
« L'absence de résilience du système a entraîné le chaos et, aujourd'hui, une limitation de l'offre. L'industrie peut mieux faire, c'est sûr », conclut Lana Payne.
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