France : «Pour un meilleur accueil et une gastronomie de l’authenticité»


France : «Pour un meilleur accueil et une gastronomie de l’authenticité»

«Le gouvernement français a fait du tourisme une priorité absolue», annonçait  Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur et au Tourisme, de passage à Montréal dans la cadre de la tournée canadienne de François Hollande. Une annonce qui, concrètement se traduira par un effort pour améliorer les liaisons aériennes et terrestres vers la France et la création de «pôles d’excellence», parmi lesquels l’accueil, la restauration et certains produits comme le cyclotourisme ou encore la navigation fluviale occuperont une place de choix.

Rappelant qu’avec 84 millions de visiteurs en 2013, la France est solidement installée sur la plus haute marche du podium des principales destinations touristiques mondiales, Matthias Fekl a assuré que les autorités françaises ne comptaient pas pour autant «s’endormir sur la beauté du pays et la diversité de l’offre».

«Nous avons la volonté de bâtir une politique d’accueil dont l’objectif sera que les touristes étrangers se sentent les bienvenus en France», déclarait-il. «Nous savons que l’accueil n’est pas toujours à la hauteur. Il n’y a pas de raison pour que les touristes soient mal reçus dans les restaurants et dans les cafés.»

Aucune opération ou campagne de sensibilisation spécifique n’est prévue, cependant. «Il y a une prise de conscience que nous nous emploierons à entretenir», promettait le secrétaire d’État. Par contre, les autorités consulaires ont reçu l’ordre d’accélérer les procédures d’émission de visas. «En Chine, par exemple, depuis la fin-janvier, les visas sont émis dans les 48 heures, ce qui a eu un effet notable sur l’afflux de touristes chinois, en France», remarquait Matthias Fekl.

Le gouvernement songe également à aménager des couloirs prioritaires pour les taxis entre les aéroports et les centres-villes, afin d’éviter les embouteillages.

Une journée du goût

En ce qui concerne la gastronomie, Matthias Fekl se dit préoccupé par l’application de méthodes industrielles à la chaîne alimentaire. On sait que de plus en plus de bistrots et de restaurants du milieu et du bas de la gamme servent des plats préparés ailleurs et congelés ou conservés sous vide, ce qui a pour effet de saper la réputation de la France comme destination «où l’on mange bien». «Nous sensibilisons les acteurs de la restauration à l’authenticité de la cuisine», dit-il.

Parallèlement à cette sensibilisation, le secrétariat au Tourisme organisera une journée de la gastronomie française, le 19 mars 2015. Ce jour-là, un dîner sera servi dans plusieurs villes du monde, sur les cinq continents. Pour l’occasion, 1 000 chefs de cuisine ont été invités à élaborer un repas préparé avec des produits frais de leur terroir local, réalisé avec moins de gras, de sucre et de sel. L’objectif de cet évènement, baptisé «Goût de/Good France» et organisé avec la collaboration des ambassades et d’Atout France, étant de mettre en valeur le savoir-faire hexagonal en matière de gastronomie sur la scène internationale. Une campagne de communication d’envergure mondiale est prévue pour publiciser l’évènement dans les pays où cette journée Goût de/Good France se tiendra. «Nous jouons sur l’homophonie des termes «goût» et «good»», observait Matthias Fekl pour expliquer la juxtaposition des mots français et anglais.

Sur les 84 millions de touristes accueillis en France, l’an dernier, on dénombrait 900 000 Canadiens (les Québécois constituant environ la moitié de ce contingent), alors que 500 000 Français ont fait le voyage en sens inverse. Le tourisme pèse pour 7% du PIB français et génère deux millions d’emplois. Matthias Fekl, qui accompagnait le président français dans sa tournée au Canada, a été nommé secrétaire d’État au Commerce extérieur et au Tourisme, en septembre dernier. Il est également responsable des Français de l’étranger. Outre les membres de la presse spécialisée, il rencontrait également, hier après-midi, les dirigeants de plusieurs voyagistes québécois, dans le cadre d’un atelier de travail auquel ont aussi participé des représentants de Tourisme Québec et de Tourisme Montréal.

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