Décollage réussi pour la première liaison directe Québec-Londres d’Air Transat
- Aviation
- 12-05-2022 9:43
- Denis Méthot

Denis Méthot
Sous l’air de la chanson «Maggie May» du chanteur britannique Rod Stewart, le chef de la direction ventes et marketing chez Transat, Joseph Adamo, et le président et chef de la direction de YQB, Stéphane Poirier, ont procédé hier soir (11 mai) au décollage de la nouvelle liaison Québec-Londres TS492.
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Il ne s’agissait pas seulement d’une première pour Air Transat. C’était la première fois dans toute l’histoire de l’aéroport Jean-Lesage qu’un vol direct reliera les deux capitales.
En ce début de saison, les clients peuvent encore profiter d’aubaines. Hier, des billets aller simple pour mercredi prochain étaient toujours disponibles à 246 $. Cette liaison hebdomadaire s’effectue à bord d’un Airbus A321neoLR.
Les vols de retour à Québec se font les jeudis au départ de Londres Gatwick. Cette destination sera offerte aux voyageurs jusqu’à la fin du mois de septembre.
Il s’agit de la deuxième liaison directe de Québec vers l’Europe offerte par Air Transat. L’autre relie la capitale à Paris.
Les facteurs qui ont favorisé cette liaison
Trois facteurs ont favorisé Québec pour la création de cette nouvelle ligne, a expliqué Joseph Adamo.
Il a d’abord décrit la longue histoire d’amour entre Transat et la ville de Québec. Transat célèbre cette année ses 35 ans d’existence et elle y offre des destinations depuis ses débuts. Transat fut le premier transporteur à y proposer des vols internationaux.
Transat a aussi été sollicitée par l’administration actuelle de YQB, qui se bat très fort grâce aux 2 M$ que lui a consentis le ministère du Tourisme pour relancer ses activités à la suite de la désastreuse pandémie de COVID et développer de nouveaux vols directs depuis Québec.
Le deuxième facteur a été la démonstration qu’il existait sans doute un marché d’acheteurs assez important provenant de la région de Québec et de l’Est de la province qui se rendent à Londres pour justifier la création de ce vol direct depuis Jean-Lesage. Tant les chiffres auxquels se sont référés Air Transat et YQB le démontraient.
Un avion parfait pour cette mission
Enfin, avec l’Airbus A321neoLR, Air Transat possédait dans sa flotte l’avion tout approprié pour tenter l’aventure. C’est un élément qui est super important, a insisté Joseph Adamo en entrevue avec PAX. « En termse de taille et de portée, il est parfait pour cette mission », a-t-il indiqué.
Cet appareil de nouvelle génération accueille 199 passagers. Avec un avion plus grand et possédant plus de sièges, Transat aurait été plus réticente à prendre le risque Québec-Londres, a expliqué Joseph Adamo.
Le A321neoLR possède d’autres atouts : il atténue le bruit et réduit de 50 % les émissions de gaz à effet de serre NO par rapport à la génération précédente. Pour leur part, les passagers y trouvent des systèmes de divertissements personnalisés et des repas chauds gratuits sont servis durant l’envolée.
Le transporteur québécois accueillera bientôt son douzième A321neoLR et attendra le nombre de 17 d’ici 2024.
Une première saison déterminante
Joseph Adamo a refusé de dire qu’il s’agissait d’une saison d’essai, mais on comprend à ses propos que ce sera le cas. L’affluence devra être au rendez-vous et c’est en achetant ses sièges que les touristes et voyageurs démontreront à Transat qu’ils veulent le retour de ce service direct vers la capitale britannique pour assurer son retour dans le futur.
Le chef de la direction, ventes et marketing, de Transat, espère que sera répété le succès de la liaison directe Québec-Paris offerte par Air Transat. Elle avait débuté avec un vol hebdomadaire comme c’est le cas aujourd’hui avec TS492 et, aujourd’hui, cette liaison est offerte trois fois par semaine.
Joseph Adamo souhaite la répétition du même scénario avec ce vol Québec-Londres. Le rendement de ce nouveau produit sera évalué à la fin de la saison, à la fin du mois de septembre.
L’administration de l’aéroport international Jean-Lesage souhaite tout autant qu’Air Transat le succès de l’entreprise. YQB a beaucoup souffert des effets de la pandémie. Le nombre de passagers, qui avait atteint un pic de 1 800 000 voyageurs avant la COVID, a sombré à 353 000 en 2020-2021. « C’est atroce », dit son président, Stéphane Poirier.
Avant de songer à de nouvelles destinations vers l’Europe dans le futur, la priorité, a-t-il dit à PAX, sera de remplir les avions et d’assurer le succès commercial des vols actuels vers Londres et Paris.
L’impact de la hausse du coût du carburant
Les deux administrateurs craignent les répercussions négatives de la hausse du coût du carburant. Après une pandémie de deux ans qui aura fait plier les genoux à l’industrie aérienne et du voyage et qui misait sur une relance avec l’essoufflement de la COVID dans plusieurs pays, l’augmentation du prix du carburant représente sans doute le pire scénario qui pouvait survenir pour les transporteurs et les aéroports.
Comme toutes les compagnies aériennes, Air Transat augmente ses prix en conséquence avec une surcharge pour le prix du carburant.
« C’est ce qu’on se doit de faire, mais ça ne semble pas freiner la demande et on touche du bois pour l’instant », indique Joseph Adamo.
Stéphane Poirier n’éprouve pas de grandes craintes non plus pour la première portion de la saison estivale, mais si les prix du carburant se maintiennent haut ou continuent de monter, il craint des répercussions possibles lors de la deuxième partie de la saison. Alors lui aussi touche du bois.
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