Conflit avec les pilotes: WestJet remet les pendules à l’heure

En marge du piquetage de ses pilotes dans les aéroports canadiens lundi et à l’approche du 16 mai – date à laquelle les membres de l’ALPA pourraient déclencher une grève –, WestJet a tenu à « remettre les pendules à l’heure ».

WestJet précise d’abord respecter le droit de ses employés de participer à du piquetage. La société dit aussi continuer d’écouter les préoccupations de ses pilotes.

Du même souffle, la direction de WestJet rappelle s’être engagée à conclure un accord « qui soit compétitif au sein de l’industrie aérienne canadienne ». La direction précise souhaiter que cet accord reconnaisse l’importance de ses pilotes – « tout en assurant l’avenir financier de WestJet et en évitant des perturbations inutiles pour les voyageurs et les communautés du Canada ».

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Les précisions de WestJet

Ci-dessous, nous reproduisons les « quelques faits en bref » publié par WestJet, sous forme de question-réponse, « pour remettre les pendules à l’heure ».

●  Qu’entend l’ALPA par « contrat type nord-américain »?

• Il n’existe pas de contrat type applicable à l’ensemble d’un continent, quel que soit le secteur d’activité; les contrats doivent refléter les lois nationales du travail, le coût de la vie, l’environnement économique et la géographie du pays dans lequel la personne est employée.
• Un contrat de WestJet doit également refléter les réalités dans lesquelles WestJet exerce ses activités.
• Les pilotes de la ligne aérienne principale de WestJet sont parmi les mieux payés au Canada. 
• L’ALPA laisse entendre que les pilotes canadiens gagnent environ la moitié de ce que gagnent les pilotes américains et crée l’attente que les salaires soient doublés dans le cadre d’un nouvel accord, afin de refléter l’industrie des États-Unis. 
• Les pilotes des appareils 737 de WestJet figurent parmi les professionnels qui ont le plus haut revenu au Canada, toutes professions confondues.
• Pour mieux souligner la différence entre le secteur de l’aviation canadien et le secteur américain, le secteur de l’aviation américain reçoit des fonds publics et a bénéficié d’un soutien financier important lors de la pandémie de COVID-19.
• Les attentes salariales de l’ALPA, si elles se réalisaient, auraient un impact considérable sur la capacité de WestJet à demeurer concurrentielle et à offrir des voyages aériens abordables aux Canadiens.

●  Existe-t-il un risque d’action syndicale?

• WestJet s’engage à conclure un contrat raisonnable qui comprend des améliorations significatives par rapport à l’accord actuel.
• WestJet croit qu’une action syndicale peut être évitée, car les deux parties continuent de négocier sérieusement à l’heure actuelle.
• Dans l’éventualité peu probable d’un arrêt de travail, WestJet est prête à mettre en place un plan d’urgence pour minimiser ce qui pourrait être un impact important sur les voyages des invités.
• WestJet n’est pas disposée à mettre en péril l’avenir de l’entreprise et de ses 15 000 emplois en acceptant un contrat qui n’est pas financièrement viable à long terme. Avec l’appui de son conseil d’administration, WestJet est prête à faire face financièrement à une action syndicale si nécessaire.

●  WestJet perd-elle des pilotes? 

• Chez les pilotes du transporteur principal de WestJet, les démissions ont été relativement peu nombreuses et l'entreprise a embauché trois fois plus de pilotes pour sa ligne aérienne principale cette année qu’il n’y a eu de démissions. 
• C’est dans sa filiale régionale, WestJet Encore, que WestJet enregistre le plus grand nombre de départs de pilotes. Bien qu’Encore ne soit pas concernée par les négociations actuelles, il convient de noter que la direction de WestJet s’est engagée à améliorer les perspectives de carrière et la sécurité de l’emploi pour ses précieux pilotes d’Encore.
• Nous portons notre attention à la table des négociations, car nous négocions activement et sommes fermement déterminés à obtenir un accord qui soit compétitif au sein de l’industrie du transport aérien au Canada. Nous pensons qu’un accord est possible avec l’engagement des deux parties. 
• L’objectif principal de WestJet reste inchangé : s'assurer d’un avenir durable à long terme afin de pouvoir continuer à offrir des services aériens essentiels à des millions de Canadiens, tout en fournissant des emplois à des milliers de personnes au sein du groupe WestJet.

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Rappelons que si les négociations achoppent, les pilotes pourront déposer un préavis de grève de 72 heures le 13 mai. Et le 16 mai – juste avant le long week-end de la fête de la Reine –, ils seront être en position légale pour « entamer des actions professionnelles » (c.-à-d. déclencher la grève), ou encore être confrontés à un lock-out de la part de la direction.

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