Privation de vacances : le niveau mondial est le plus élevé depuis dix ans, dixit Expedia
- Autre
- 27-04-2023 11:19
- Pax Global Media

Alors que les adultes actifs sont confrontés à l'inflation, à la pénurie de main-d'œuvre sur le lieu de travail et à des emplois du temps surchargés, les niveaux de privation de vacances dans le monde ont atteint leur plus haut niveau depuis 10 ans.
Mais bonne nouvelle : malgré les obstacles, 81 % des voyageurs à l'échelle mondiale prévoient de faire autant, voire plus, de voyages en 2023, s'engageant à voyager « quoi qu'il arrive » !
C’est (entre autres) ce que révèle le 23e rapport annuel sur la privation de vacances publié par Expedia. Cette étude sur « le sentiment de ne pas avoir assez de temps de vacances » a été réalisée auprès de plus de 14 500 personnes dans 16 pays, dont le Canada.
Les principales conclusions
Les principales conclusions sur la privation de vacances au Canada sont les suivantes :
● 61 % des Canadiens déclarent que la réservation d'un voyage est une source de stress lorsqu'il s'agit de trouver l'offre la plus avantageuse.
● Au Canada, 57 % des adultes qui travaillent déclarent être privés de vacances, ce qui représente une hausse par rapport à l'année dernière (55 %) et le 2e taux le plus élevé observé au cours des 10 dernières années (après les 63 % de 2021, alors que les restrictions imposées empêchaient les voyages).
La génération Z a rapporté les niveaux les plus élevés de privation de vacances (74 %), tandis que les baby-boomers ont rapporté les niveaux les plus bas (37 %).
● Mondialement, plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) déclarent que leur lieu de travail ou leur secteur d'activité est confronté à une pénurie de main-d'œuvre, et 54 % des Canadiens affirment que les problèmes de dotation en personnel les empêchent de prendre des congés.
Par ailleurs, 68 % des Canadiens souhaitent que leur entreprise modifie sa politique en matière de congés, et 64 % d'entre eux affirment qu'ils envisageraient de changer d'emploi pour bénéficier d'un plus grand nombre de jours de vacances.
● Bien que 72 % des Canadiens sentent qu'ils sont touchés par l'inflation, ils continuent d'accorder la priorité aux voyages. La majorité d'entre eux (72 %) ont également affirmé que le stress lié à l'économie les incitait encore plus à prendre des vacances.
● Bien que les Canadiens recherchent des destinations moins fréquentées (79 %), le voyage non négociable auquel ils ne sont pas prêts à renoncer est celui des vacances d'été (41 %).
Plus que le sentiment de ne pas avoir assez de temps de vacances
« La privation de vacances, c'est le sentiment de ne pas avoir assez de temps de vacances, mais c'est aussi un syndrome plus sournois et plus complexe. La privation de vacances, c'est également ne pas prendre toutes les vacances auxquelles vous avez droit parce que la planification vous semble insurmontable », explique Melanie Fish, chef des relations publiques des marques d'Expedia Group.
Des millions de jours de vacances restent inutilisés
Selon l’étude d’Expedia, des millions de jours de vacances restent inutilisés au Canada.
En effet, près de la moitié (45 %) des Canadiens ont laissé des jours de vacances sur la table en 2022, tandis que beaucoup ont utilisé leurs jours de vacances pour des raisons autres que des vacances.
La moitié (50 %) des personnes interrogées ont déclaré avoir pris au moins un jour de vacances annuelles pour faire des courses, 53 % ont déclaré avoir utilisé au moins un jour pour s'occuper d'un proche malade, et 48 % ont dit avoir dû utiliser au moins un jour de vacances lorsqu'ils étaient eux-mêmes malades. En moyenne, les parents ont utilisé deux jours de vacances par an pour s'occuper de leurs enfants.
Les répondants de l'Ontario et de la Colombie-Britannique ont enregistré les niveaux les plus élevés de privation de vacances (62 %), tandis que ceux du Manitoba et de la Saskatchewan ont enregistré les niveaux les plus bas (48 %). Les répondants de la Colombie-Britannique et du Québec ont pris le plus grand nombre moyen de jours de congé en 2022 (30 jours), tandis que les répondants de l'Alberta sont ceux qui en ont pris le moins, soit une moyenne de 7 jours en 2022.
Les travailleurs souhaitent plus de flexibilité de la part de leur employeur
L’étude d’Expedia démontre que, pour 9 Canadiens sur 10 privés de vacances, des vacances régulières sont un droit fondamental (90 %) et sont essentielles à la santé et au bien-être en général (92 %). Après avoir pris des vacances, 85 % des répondants se sont sentis revigorés et plus motivés pour travailler.
Si la plupart des Canadiens (72 %) estiment que leur employeur les encourage à prendre des congés, près de la moitié d'entre eux (41 %) ressentent encore le besoin de trouver des excuses pour prendre des vacances, et 47 % se sentent coupables que leurs collègues soient obligés de compenser en leur absence.
Dans l'ensemble, le rapport constate que le sentiment de culpabilité sur le lieu de travail est en constante augmentation pour les jeunes générations : 68 % des répondants de la génération Z ressentent le besoin de trouver des excuses pour prendre des congés (contre 21 % pour les baby-boomers), et 68 % des membres de la génération Z se sentent coupables que leurs collègues aient à pallier leur absence (contre 28 % pour les baby-boomers).
La majorité des personnes interrogées (68 %) souhaitent que leur entreprise améliore sa politique en matière de congés, voire mette en place une semaine de travail de quatre jours (77 %), afin de leur laisser plus de temps pour leurs rendez-vous, leurs courses et leurs voyages.
Le rapport 2023 a également examiné les effets des politiques de congés illimités et a établi que les travailleurs canadiens qui bénéficient de congés illimités (12 % des répondants) ont pris 8 jours de congés supplémentaires en 2022. Ces derniers ont également fait état de niveaux de privation de vacances nettement inférieurs (19 % de moins) par rapport aux personnes qui disposent d'un nombre de jours fixe.
« Voilà un argument convaincant qui prouve que de petits changements peuvent avoir des répercussions importantes sur les comportements », avance Expedia.
Priorité aux voyages !
Selon l’étude d’Expedia, les Canadiens continuent de donner la priorité aux voyages.
En effet, les voyageurs canadiens semblent déterminés à ne pas laisser les inquiétudes économiques les freiner cette année, puisque 48 % d'entre eux ont déjà réservé leur voyage pour 2023. Expedia note que cela est cohérent avec ses données sur les vols, qui montrent que les recherches d'escapades estivales sont en hausse de 25 % par rapport à l'année précédente.
Les Canadiens veulent s'assurer qu'ils obtiennent le meilleur rapport qualité-prix possible lorsqu'ils voyagent :
- 66 % de ceux qui sont privés de vacances consultent 2 ou 3 sites de voyages avant de réserver;
- plus de la moitié (61 %) déclarent que le processus de réservation est une source de stress, car ils se demandent s'ils ont fait une bonne affaire;
- la majorité des répondants (81 %) affirment qu'ils sont prêts à faire preuve de souplesse en ce qui concerne la destination si celle-ci est plus abordable.
Méthodologie
Expedia a commandé sa première étude au sujet de la privation de vacances (Vacation Deprivation report) en 2000 afin d'examiner la conciliation entre le travail et la vie personnelle des gens de partout sur la planète.
Cette étude annuelle en est à sa 23e année et elle a été menée en ligne auprès de 14 527 répondants en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et dans la région de l'Asie-Pacifique.
Elle a été réalisée du 9 février au 3 mars 2023 au nom d'Expedia par Northstar Research Partners, une firme internationale de recherche stratégique.
Les réponses ont été recueillies auprès d'un groupe diversifié composé des meilleurs panels de consommateurs. En tenant compte de la marge d'erreur de la moyenne mondiale, une différence de 1 à 4 % est significative avec un degré de confiance de 90 %.
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