L’UNESCO inscrit 42 nouveaux sites à sa liste du «Patrimoine mondial»


L’UNESCO inscrit 42 nouveaux sites à sa liste du «Patrimoine mondial»
[UNESCO / Hatem Ben Said]

La 45e session du Comité du patrimoine du mondial s’est achevée lundi dernier (25 septembre) à Riyad, en Arabie saoudite. Cette année, le Comité a inscrit 42 nouveaux sites (et approuvé l’extension de 5 autres) sur la « Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

À l’issue de ses quinze jours de travaux, le Comité a inscrit 33 sites culturels et 9 sites naturels à la prestigieuse liste. Ces sites bénéficient ainsi du plus haut niveau de protection patrimonial au monde. Ils pourront aussi avoir accès à de nouvelles opportunités d’assistance technique et financière de l’UNESCO.

Ces inscriptions portent à 1199 le nombre total de sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, dans 168 pays.


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L’état de conservation de 263 sites examiné

Par ailleurs, le Comité du patrimoine mondial a examiné l’état de conservation de 263 sites déjà inscrits.

Six biens du patrimoine mondial situés en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Égypte, en Haïti, dans les iles Marshall et au Sri Lanka se sont vus attribuer des fonds internationaux, pour un montant total de 336 000 dollars, qui soutiendront des projets locaux de conservation.


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Deux inscriptions sur la « Liste du patrimoine mondial en péril »

L’UNESCO souligne que deux sites ukrainiens ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, en raison des menaces liées aux bombardements :

  • « la Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk »
  • « Lviv – ensemble du centre historique ».

Ils y rejoignent le « Centre historique d’Odessa », déjà inscrit au mois de janvier 2023 pour le même motif.

« Cette inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril permettra de renforcer encore davantage les mesures locales de conservation. Elle ouvre droit à un appui technique et financier international, tout en alertant l’ensemble des 195 États parties à la Convention sur l’importance qu’ils contribuent à protéger ces sites », mentionne l’UNESCO.

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Une année déterminante pour le patrimoine africain

L’UNESCO souligne qu’avec 5 nouveaux sites inscrits cette année, l’Afrique a franchi le cap symbolique des 100 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Le Rwanda a compté ses 2 toutes premières inscriptions : le « Parc national de Nyungwe » et les Sites mémoriaux du génocide à « Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero ».

La session a aussi été marquée par le retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril des « Tombes des rois du Buganda à Kasubi », à la suite d’un ambitieux projet de restauration mis en œuvre par l’Ouganda et les communautés locales, avec le soutien de l’UNESCO.

Pour continuer à accroître la place du patrimoine africain sur la Liste du patrimoine mondial, les États parties à la Convention ont adopté pendant cette session une stratégie dédiée à ce continent, élaborée par l’UNESCO.


Une nouvelle reconnaissance des sites de mémoire

Au cours de cette session, 3 sites de mémoire liés à des conflits récents ont rejoint la Liste du patrimoine mondial :

  • « Musée et lieu de Mémoire de l’ESMA – Ancien centre clandestin de détention, de torture et d’extermination » (Argentine);
  • « Sites mémoriaux du génocide : Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero » (Rwanda)
  • « Les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) » (Belgique, France).

L’UNESCO explique que les sites de mémoire désignent des lieux où s'est produit un événement qu'une nation et son peuple ou une partie de ses communautés veulent se remémorer.

« Accessibles ou rendus accessibles au public, ils représentent des lieux de réconciliation, de recueillement et de réflexion apaisée. L’inscription des sites de mémoire sur la Liste du patrimoine mondial leur confère une dimension universelle et reconnaît leur participation aux processus de paix », précise-t-on.

Pour découvrir les nouvelles inscriptions de l’UNESCO à sa liste du Patrimoine mondial, cliquer ici


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Sur la photo qui coiffe ce texte, on reconnaît Djerba, en Tunisie, l’un des 42 nouveaux sites inscrits à la liste du « Patrimoine mondial ». Voici comment l’UNESCO décrit ce site :

Tunisie - Djerba : témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire

Ce bien en série est le témoignage d’un schéma de peuplement qui se développa sur l’île de Djerba autour du IXe siècle dans un environnement semi-aride et déficitaire en eau. Sa principale caractéristique était une densité faible : elle impliquait le découpage de l’île en quartiers regroupés économiquement autonomes, reliés les uns aux autres, ainsi qu’aux lieux de culte et de commerce de l’île, par un réseau de routes élaboré. Issu d’une combinaison de facteurs environnementaux, socioculturels et économiques, le schéma distinctif de peuplement et d’occupation des sols de Djerba illustre la manière dont les populations locales ont adapté leur mode de vie aux conditions et à leur environnement naturel pauvre en eau. 





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